LA LUNE ET LA TORTUE

La lune et la tortue... Aussi differentes que le jour et la nuit, que la France et le Japon...

29 octobre 2005

40th University Festival

Bonjour tout le monde!!!

Aujourd'hui a débuté le festival de mon université. En gros, pour vous expliquer ce que c'est: vous vous souvenez de la fête de votre école, quand vous étiez petit? Et bien, ici, c'est la même chose sauf que les filles ne sont plus petites mais ont au minimum 18 ans. Le but principal est de faire découvrir l'université aux familles des étudiantes et aux futures étudiantes mais également de gagner de l'argent.

Sayaka est venue me chercher à 12h20 chez moi. Elle voulait absolument voir le spectacle de cheerleading (les pom-pom girls, quoi). Je dois avouer que j'y allais un peu à reculons, mais en fait c'était marrant: ce sont des filles avec des petites uniformes qui font des acrobaties. Elles font des pyramides et jettent en l'air celle qui est en haut. Oh la la, c'est très impressionnant, mais c'est vraiment dangereux à mon avis.



Certaines sont tombées, heureusement elles ne se sont pas fait mal. Non, en fait, le meilleur c'est qu'elles font toutes leurs acrobaties avec un énorme sourire et on se dit "oh, elles ont vraiment l'air heureux de faire ça!!!" et ça donne envie de s'inscrire au club. heureusement, Sayaka était là pour réfréner mes ardeurs: elle m'a expliqué qu'elles étaient obligées de sourire comme ça. Bah, peu importe, ça m'a donné le sourire pour le reste de la journée...


Après cela, je vais faire un tour aux stands de nourriture. Il y a un peu de tout ici: yakisoba, saucisses de Frankfort, barbapapa (minuscule et verte. En plus la fille qui les fait met ses doigts dessus pour qu'elles prennent la bonne forme), churros (Impossible!!! Ils les vendent à l'unité dans un joli sachet en plastique), des gaufres (quelle horreur!!! elles ne les font pas elles-mêmes!!! Ce sont des gaufres industrielles), takoyakis, bananes au chocolat... Bref, beaucoup de choix. je me rabats sur les yakisobas car c'est là qu'il y a la file la plus longue. Les filles les cuisinent en quantité. Miam, c'est délicieux. Ah oui, pour ceux qui ne savent pas ce que c'est: les sobas sont des nouilles faites à partir de farine de sarrazin. Yakisoba (sobas grillées) sont des sobas sautées avec des carottes, du chou, du porc et de la sauce de soja. A la fin, on ajoute également de l'algue en poudre: l'aonori. C'est très facile à faire mais ça a toujours du succès.



Après cela, je tourne autour des stands pour me trouver un dessert et là j'entends une série de "bonjours!!!" (ou plutôt bone-djoul, c'est vraiment mignon cet accent). je me retourne et je me retrouve face à trois étudiantes de français avec qui je suis déjà allée manger au restaurant. Elles me demandent illico si je voudrais acheter de l' oshiruko. Je venais juste de croiser Josiane, une professeur de français qui en avait acheté et qui s'était plainte du goût. J'ai répondu que non je n'en voulais pas. Soit elles n'ont pas compris ce que j'ai dit, soit elles sont très intelligentes et ont fait semblant... Bref, elles m'ont reposé la même question, et cette fois, je n'ai pas eu le coeur à refuser. Elles ont toutes poussé des petits cris d'excitation et contre 100 yens, m'ont tendu un gobelet de carton brûlant. Je vous vois tous vous regarder et vous dire "mais qu'est-ce que c'est l'oshiruko"?!? L'oshiruko est un dessert traditionnel japonais. Il s'agit d'une soupe de haricot rouges azukis sucrée (vous savez, la pâte de haricot rouge, le anko, pour faire des desserts...) dans laquelle flotte des mochis, des petites boulettes faites de farine de riz. C'est un dessert que l'on sert normalement en hiver, pour se réchauffer. j'ai réussi à boire la moitié de mon gobelet d'oshiruko, j'ai offert le reste à Shannon. C'est délicieux mais en petite quantité: c'est beaucoup trop sucré à mon goût et très écoeurant. Ensuite j'ai ramené le gobelet vide aux étudiantes en leur disant "oishikatta", "c'était délicieux", à leur plus grand plaisir.

LA SUITE BIENTÔT

28 octobre 2005

Soirée crêpes

Hier, c'était l'anniversaire de Sayaka: elle a eu 22 ans. Ce soir, je l'ai invitée à venir manger des galettes de pommes de terre (sa famille m'a offert des pommes de terre d'une nouvelle variété) et à regarder un film français. En réalité, j'ai décidé de lui faire une petit fête surprise avec Perrine, Kayo, Shannon et Marion. Le matin, j'ai préparé de la pâte à crêpe en quantité. J'ai aussi acheté une bouteille de cidre et une boîte de chocolats comme cadeau.


Le soir, Sayaka, était très surprise lorsqu'elle a découvert que la soirée était en son honneur. Nous nous sommes bien amusées et les crêpes étaient très bonne bien que réalisées sans crêpière. Chacune a voulu mettre la main à la pâte et a fait sauter sa crêpe. Il y avait beaucoup de garnitures: citron, sucre, nutella, confiture et beurre de cacahuètes. Nous avons même pu faire flamber une crêpe grâce à Shannon qui a acheté du rhum. Encore une bonne soirée passée entre filles :-D

23 octobre 2005

La mairie de Tokyo

Aujourd'hui j'ai décidé d'aller à Shinjuku avec Shannon. Elle doit me montrer une librairie qui vend entre autre des livres en langue étrangère. Arrivée là-bas, je suis plutôt déçue: il y a beaucoup de livres en anglais, mais les livres en français sont beaucoup plus rares. Alors je me rends au rayon des livres de cuisine où je feuillette des livres en anglais. Vous n'allez pas me voir mais là-bas, il y avait un livre de cuisine écrit par Gérard Depardieu qui s'appelait "my cuisine" (comme c'est original). Je savais que notre Gérard national s'était vendu aux Italiens et faisaient des spaghettis Barilla aux filles qui se cassent la gueule en scooter, mais j'ignorais qu'il avait une réputation de grand cuisinier. Honnêtement, il serait un peu l'équivalent masculin de Maïté, le genre de personne qui vous dégoûtent un peu et que vous ne souhaiteriez pour rien au monde voir mettre son gros nez dans votre cuisine. Bref, je m'égard un peu...

Après cette visite un peu décevante et comme il faisait très beau, j'ai proposé à Shannon de nous rendre à l'observatoire de la mairie de Tokyo. La mairie a été conçue par l'architecte Kenzo Tange et se compose de deux bâtiments immenses et d'une cour semi-circulaire. Elle est très impressionnante et il parait qu'elle a été concue pour résister aux tremblements de terre (honnêtement, j'aimerais bien voir ça, elle fait quand même 48 étages...). Cela explique d'ailleurs peut-être son coût exhorbitant qui a fait renacler les Tokyoites: environ un milliard d'euros...




Nous avons choisi d'aller dans la tour nord car c'est celle depuis laquelle on peut admirer le mont Fuji. Après une ascension de 45 étages avec une musique d'ascenseur (je DETESTE les ascenseurs), noous voilà arrivées. Ce n'était pas un mensonge, nous avons pu admirer le dôme du Mont Fuji, malheureusement, le soleil se couchant juste derrière, je n'ai pas pu prendre de photo. J'y retournerai un matin, je vous le promets... J'ai également pu admirere tout Tokyo et ses environs. C'est depuis ce genre d'observatoire que l'on se rend compte que Tokyo est une vraie mégalopole, une ville bien plus grande que Paris: peu importe où le regard se porte, on ne voit que des maisons... Seules les silhouettes des montagnes semblent arrêter la ville.

Je place dans la section "albums" les photos prises depuis l'observatoire. Bonne visite!

22 octobre 2005

Exposition Pushkin

Depuis quelques temps les murs du métro de Tokyo étaient couverts d'affiches qui montraient les poissons rouges de Matisse. Intriguées, je me suis renseignée et j'ai eu la joie de découvrir que le musée d'art d'Ueno allait présenter une exposition des toiles d'impressionnistes français, toiles prêtées par le Musée Puskine. Ô joie, l'exposition ouvrait ses portes aujourd'hui même. J'ai proposé à Sayaka de m'accompagner et elle a immédiatement accepté.

Nous avions rendez-vous à 14h dvant la statue de Saigo Takamori, dans le parc Ueno. J'étais en retard, car comme d'habitude, je me suis perdue à la gare de Shinjuku. Pauvre Sayaka!!! Elle attendait toute seule parmi les clochards. APrès nous être retrouvées, j'ai fait un petit arrêt dans une boutique de bentô. J'ai choisi un bentô aux gyozas: il s'agit de raviolis farcis au porc et au chou. C'est délicieux!!!

A l'occasion de ce déjeuner, Sayaka, ma grande copine ici m'a enfin laissée prendre une photo d'elle et vous pouvez enfin découvrir sa jolie frimousse!!!

Après le déjeuner, nous nous sommes mises à la recherche du musée qui abritait l'exposition (il y a beaucoup de musées à Ueno). Pour cela, nous sommes passées devant l'escalier dans lequel je me suis royalement cassée la gueule et ou j'ai brisé mon appareil photo. Rassurez-vous; la boutique Canon l'a remis à neuf depuis en changeant tout l'objectif contre la somme de 7856 yens. Voici l'escalier en question:

Après avoir un peu tourné en rond et effrayé Sayaka en imitant le cri des corbeaux (elle a peur qu'ils ne nous attaquent), nous arrivons enfin devant le musée!!! Vous avez remarqué, il faut commencer doucement et finir en criant pour dire "Pushkin", c'est pour ça que c'est écrit de plus en plus grand sur l'affiche, même en japonais (ça fait beaucoup rire Sayaka quand je fais ça).

Bon, là vous allez être un peu déçus car il était interdit de prendre des photos à l'intérieur du musée. Il était aussi interdit de mâcher du chewing-gum car une des gardiennes m'a offert un mouchoir pour que je puisse le recracher. Au prix auquel j'ai payé: 1200 yens, tarif étudiant. les musées sont vraiment chers au Japon !!! Mais j'ai pu admirer de très belles toiles et parler de l'impressionnisme à Sayaka. Il y avait notamment des toiles de Degas, Renoir, Matisse, Gauguin, Monet, Van Gogh... Et pas de la gnognotte, hein! Des toiles très célèbres. C'était vraiment très intéressant. Seul petit bémol: tout d'abord, certains tableaux étaient très mal disposés (dans un angle: tout le monde s'agglutinait, impossible dobserver le tableau correctement alors que juste en face, il y avait un grand mur blanc tout droit sans aucun tableau!!!); d'autres mal éclairés (peu importe l'endroit d'où l'on se tenait, il y avait toujours un énorme reflet). Mais surtout, le plus agaçant: un quart d'heure avant la fin de l'exposition, des hauts-parleurs diffusaient de la musique classiques pour indiquer aux visiteurs que l'exposition allait bientôt fermer ses portes. C'était insupportable: je ne peux pas écouter de la musique et regarder un tableau en même temps. Et pourtant, le pire était à venir: cinq minutes avant la fermeture, un quartet à cordes s'est mis à jouer "ce n'est qu'un au revoir mes frères". Sayaka m'a calmement expliqué qu'au Japon, lors de la fermeture des magasins, on entendait toujours cette musique.

Après cela, nous avions rendez-vous avec Shannon et Kayo pour nous rendre au karaoke. Encore une soirée avec beaucoup de rigolade!!! Nous sommes allées dans un nouveau karaoke où les boissons sont offertes. J'ai ainsi pu goûter au fanta au melon (c'est infect, beaucoup trop chimique à mon goût). Comme cette fois nous étions accompagnées de deux japonaises, j'ai pu chanter en japonais. C'est un très bon exercice de lecture. J'ai d'ailleurs appris ce soir qu'il existe une version japonaise de YMCA. Très rigolo. Voici quelques photos pour terminer ce post:

21 octobre 2005

Joyeux anniversaire!!!

všechno nejlepší k narozeninám !!!

19 octobre 2005

magnitude 6,5

Ce soir, vers 21h, nouvelle secousse sismique, plus puissante que la dernière. Je vais très bien rassurez vous, vous trouverez bientôt ici le récit de ma soirée. bonne nuit à tous, je vais me coucher.

http://neic.usgs.gov/neis/last_event/world_japan.html

17 octobre 2005

Okonomiyaki

Le lundi soir, avec Perrine, nous devons participer à un cours de français pour des collégiennes. En réalité, les vrais professeurs sont Maho et Naoko, toutes les deux de charmantes Teacher Assistants japonaises. Nous sommes là pour les aider. Hier, la responsable du cours avait également demandé à Sayaka de venir. En plus, le cours est filmé et Yumi-san, une assistante du futsuken est là pour prendre des notes. Bref, en tout, nous étions six professeurs. Or la plupart des élèves arrivent en retard ou bien sèchent simplement le cours. Ce soir par exemple, pendant la moitié du cours, seule une élève était présente. Une autre est arrivée avec 30 minutes de retard!!!

Après avoir fini le cours, Maho et Naoko nous ont proposé d'aller dîner dans un restaurant d'okonomiyaki. Okonomiyaki (お好み焼き)veut dire en gros "cuit comme il vous plaira": il s'agit d'une espèce de crêpe épaisse à l'intérieur de laquelle vous mettez les ingrédients que vous souhaitez. J'en avais déjà cuisiné moi même au choux et au porc, mais mon okonomiyaki n'arrivait pas à la cheville de ce que j'ai dégusté ce soir.

Ce qui est très sympa, c'est que ce sont les convives qui font cuire eux-mêmes leur crêpe. On s'asseoit autour d'une table dont la grande majorité de la surface est constituée d'une plaque chauffante. Nous avons commandé des okonomiyakis au natto, aux mochis, des boules de farine de riz, au fromage, au porc et un autre type de crêpe dont je ne me rappelle pas le nom. La serveuse nous apporte alors des bols avec les différents ingrédients. A nous de les mélanger. Avant cela, Naoko me propose de gouter le natto, des graines de soja auxquelles on ajoute une bactérie afin de les faire fermenter. Il parait que la plupart des occidentaux ont horreur de ça. En réalité, seule l'odeur est étrange. Mis à part ça, le natto a un goût de fromage. Lorsque les ingrédients sont bien mélangés, on verse un peu d'huile sur la plaque chauffate puis on l'étale à l'aide d'une spatule de métal. Il faut ensuite attendre que la moitié de la crêpe soit cuite pour la retourner, ce qui ne s'est pas avéré toujours facile. Ensuite, lorsque qu'elle est bien cuite, on la coupe en autant de parts que de convives à l'aide de la spatule. On la tartine ensuite de sauce à okonomiyaki (de la sauce worcestershire) puis on la saupoudre de nori (algue) en poudre et de copeaux de bonite séchée. Sous l'effet de la chaleur, les copeaux ondulent et fondent. Nos voisins, deux adolescents, ajoutaient également de la mayonnaise, mais il faut avouer qu'ils étaient plus là pour baffrer que pour déguster.

Il faut ensuite saisir un morceau d'okonomiyaki à l'aide de ses baguettes puis le poser dans son assiette (attention, il est très impoli de porter direstement le morceau à la bouche). Ce n'est pas très simple car les morceaux sont assez glissants. Nous avons d'aileurs découvert qu'aucune d'entre-nous ne tenait ses baguettes de la même façon. C'étais vraiment délicieux!!!

Comme dessert, nous nous sommes rendues chez le marchand de takoyaki qui vend également des taiyakis. Il s'agit d'une espèce de gaufre en forme de poisson fourrée de différentses garnitures: ton/mayonnaise, crême patissière, pâte de haricot rouge, avec ou sans mochi, crême patissière et châtaignes et, ma préférée: cream-cheese et pâte de haricot rouge.

Et voila, une bonne soirée entre copine. Il ne nous restait plus qu'à rentrer sous la pluie battante.

16 octobre 2005

地震

Hier soir, chez Shannon, j'ai appris qu'un typhon allait peut-être toucher le Japon cette semaine. Bon, pas de panique, un typhon, ça n'est qu'une grosse pluie avec beaucoup de vent, rien qui ne vaille la peine de s'inquiéter

Après avoir mangé du cheddar chez Shannon, j'ai décidé moi aussi d'investir dans un vrai morceau de fromage. Il faut savoir que le fromage vendu dans les super marchés japonais ressemble au fromage pour croque-monsieurs en France. En d'autres mots: il est infect. Il y a moins d'une heure, j'ai enfourché mon vélo et j'ai pédalé jusqu'à l'épicerie occidentale de Sengawa, direction le rayon fromage qui se trouve juste derrière le rayon du vin. Soudain, le magasin s'est mis à trembler et j'ai pensé qu'un gros camion passait dans la rue. Mais les vibrations se sont accentuées: c'était comme si quelque chose poussait le magasin et tous les rayons se sont mis à trembler. Les vendeuses de l'épicerie se sont précipitées sur les bouteilles de vins qui s'entrechoquaient en disant "jishin, jishin!!!". J'ai compris que je vivais mon premier tremblement de terre. Le tremblement de terre n'a duré que quelques secondes et j'ai commencé à avoir un peu peur seulement lorsque j'ai su de quoi il s'agissait. J'étais préparée si le séisme avait eu lieu lorsque j'étais à la maison, mais en ville, je ne savais pas quoi faire, alors j'ai juste imité les autres clients: je suis restée calme et suis restée à l'intérieur du magasin jusqu'à ce que le tremblement s'arrête.

En fait, ce qui est angoissant, c'est qu'il n'y ait aucun signe précurseur: rien n'annonce le fait que la terre va trembler. Ca vous tombe dessus n'importe quand. Quand je pense qu'hier, à Shinjuku, j'ai bassiné Sayaka en lui demandant si elle pensait que les gratte-ciels géants tiendraient le coup face à un séisme.

Après le tremblement de terre, je suis rentrée sur mon vélo, en espérant qu'aucune secousse ne me balancerait sur l'alphalte et je suis allée voir Shannon. Elle était très excitée par ce qui s'était passé, elle m'a raconté qu'elle était restée sous une porte car c'est ce qu'on lui avait dit de faire, mais qu'elle se sentait complètement idiote. De retour chez moi, elle m'a envoyé cette page qui parle de notre tremblement de terre si vous voulez avoir plus de renseignements sur la magnitude et les coordonnées du séisme. http://neic.usgs.gov/neis/last_event/world_japan.html

Après cette première expérience, Shannon et moi avons décidé d'aller dans un Bosaikan, un centre où l'on apprend quoi faire en cas de typhon ou de tremblement de terre dès que possible. Affaire à suivre...

15 octobre 2005

Shinjuku et soirée chili

Aujourd'hui, j'avais rendez-vous avec Sayaka devant Alta Studio, un grand magasin de SHinjuku sur la façade duquel se trouve un écran géant. Evidemment, je me suis perdue à la gare de Shinjuku (il s'agit de la gare la plus fréquentée au monde avec 2 millions de passagers chaque jour). L'avantage de cette gare, c'est qu'on y trouve toujours d'autres gaijins. J'ai demandé de l'aide à un occidental qui, avant même que je ne lui aie demandé quoi que ce soit m'a dit "yes, I can speak English". C'était un américain de Floride charmant, qui m'a conduit jusqu'à mon point de rendez-vous. Sayaka est arrivée quelques minutes après. Je vous parlerai de Sayaka et mettrai une photo d'elle dès qu'elle m'aura laissée en prendre une. Après nous être légèrement égarée dans Shinjuku, nous avons enfin trouvé le magasin Canon. Il se trouve juste à côté de la mairie de Tokyo à l'architecture réputée. Le bâtiment a coûté très cher aux contribuables et sa construction s'en est trouvée très controversée. Il parait que depuis le toit de la mairie, par beau temps, on peut voir le mont Fuji à l'horizon. Je ne sais pas si c'est vrai car il flotte constamment un brouillard gris de pollution au-dessus de SHinjuku.

Au magasin Canon, un gentil employé m'a dit qu'il allait remplacer la lentille de mon appareil et que je pourrais venir le récupérer dans deux heures. Malheureusement, je ne pouvais pas rester à Shinjuku trop longtemps, je ne le récupèrerai que lundi. Ouf, quel soulagement de savoir que mon appareil est réparable. pour remercier Sayaka de m'avoir accompagnée, je l'invite au Starbucks. Et oui, il y a des Starbucks au Japon, il y en a même un à Sengawa. On y trouve deux frappucinnos qui n'existent par en France: un au matcha, le thé utilisé pour la cérémonie du thé, et un autre eux pépites de chocolat que j'ai pu goûter en compagnie de Sayaka.

Après cela, je suis rentrée en quatrième vitesse à Sengawa car à 18h, j'étais invitée à dîner chez Shannon. Elle avait préparé un repas typiquement américain: chili et boule de glace dans du café frappé. Le tout accompagné de coca, évidemment. Le chili était délicieux, il n'y avait pas beaucoup de haricots contrairement à ce que je pensais, il y avait surtout des tomates et des carottes. On mange le chili avec du cheddar que l'on y fait fondre et des "crackers" (en fait, c'est comme des Tucs". C'était délicieux. Perrine, Kayo et Marion était là également. Marion est une étudiante taiwanaise qui habite au dessus-de chez Perrine. Elle avait également amené quelques petits hors-d'oeuvre de son pays: des espèces de gyoza et des roulés aux oeufs. Ensuite, nous avons parlé musique et cinéma. J'ai découvert que Shannon était, comme moi, une grande fan de Wallace et Gromit et nous avons convenu d'aller voir leur prochain film ensemble. C'était une excellente soirée.

10 octobre 2005

Ueno

Bonjour les enfants,
aujourd'hui, je suis allée à Ueno, dans le centre de Tokyo avec Shannon. A Ueno, il y a avant tout de petites rues bordées de boutiques en tout genre, mais principalement des petites épiceries spécialisées (poissons séchés, fruits et légumes, confiseries, champignons...) et des échoppes de vêtements. Il y a aussi beaucoup de petits restaurants qui font assez sales vus de l'extérieur.

A Ueno, il y a également un grand parc ainsi que le musée national de Tokyo. C'est surtout ici qu'on a passé du temps car il a plu toute la journée. J'ai glissé et je suis tombée d'un escalier comme une idiote. Bing, le ventre dans la rembarde, ensuite j'ai rebondi et je suis tombé sur la main (aïe aïe aïe). Mais surtout, j'ai cassé mon appareil-photo. J'en suis malade j'y ai pensé tout le reste de la journée. Donc je n'ai pas pu prendre beaucoup de photos, je les mets dans un album mais ca m'étonnerait qu'elles vous plaisent. Je vous donnerai des nouvelles de mon appareil-photo bientôt. En attendant, n'hésitez pas à me laisser des commentaires.

09 octobre 2005

Marcel...

Je mets aussi sa photo, sinon il va être jaloux...

Le parc Yoyogi et le sanctuaire Meiji

Aujourd'hui, après m'être levée tard - dimanche oblige - j'ai décidé de me rendre à Harajuku. Après avoir note l'écriture kanji de Harajuku, j'ai pris le métro toute seule comme une grande. Dans les grandes gares et sur les lignes principales de métro, les noms des différentes stations sont écrits en anglais. A la gare de Sengawa, tout est écrit en kanjis. AU bout de 20 minutes à lire mon guide et à commencer à avoir mal au coeur, j'ai fait un changement à SHinjuku et j'ai pris la ligne JR Yamanote. Vous avez sans doute déjà entendu parler de ces hommes aux gants blancs dont la tâche est de pousser les voyageurs à l'intérieur des wagons durant les heures de pointe? Eh bien ils travaillent sur la ligne Yamanote (uniquement le soir et le matin) car c'est une ligne très fréquentée. Arrivée à la gare de Harajuku (qui ressemble vraiment à un bâtiment sorti de Disneyland, je prendrai une photo lorsque j'y retournerai), je me fais bousculer par la foule et arrive enfin à sortir. Harajuku est le quartier jeune par excellence de Tokyo. AUjourd'hui, c'est dimanche, et c'est lors de ce jour de la semaine que l'on a le plus de chance d'assister à la bizarrerie des jeunes de Tokyo en pleine crise d'adolescence. Partout, on croise des jeunes au look très érange mais très sympa. Sur la mince distance qui sépare la gare de l'entrée du parc Yoyogi, des groupes de touristes se massent autour de jeunes dont le costume va du gothique à la robe d'Alice au pays des merveilles afin de les prendre en photo. Les jeunes se prêtent au jeu et font tout leur possible pour que les touristes repartent avec une photo d'eux. Il y également des gens qui jouent de la guitare et chantent. C'est assez courant à Paris mais je n'avais encore jamais vu ça ici.



A l'entrée du parc Yoyogi se trouve un énorme Torii - une porte shintô - de bois brut. Je trouve les toriis écarlates assez laid au risque d'en choquer certain: ils ressemblent à des souvenirs pour touristes. Mais les toriis du parc Yoyogi sont magnifiques. Après cela, il faut marcher sur un chemin de gravier très large. Le parc Yoyogi n'a ren de commun avec nos parcs Parisiens: il n'y a pas de fleurs, de gazon, de statues ou de pigeon. Il s'agit en réalité d'un forêt d'arbres feuillus très haut et très serrés que coupe le chemin sur lequel je marche. Il y fait frais, sombre et humide. Ca sent bon la forêt. Les corbeaux croassent à la cime des arbres. Immédiatement, je tombe sous le charme.

Quelques cent mètres plus loin, je traverse un petit pont sous lequel coule un ruisseau qui chuchote. Ah, ça m'avait vraiment manqué de me retrouver dans la nature ici. Près de chez moi, il y a bien quelques jardins potagers, mais ils sont coincés sous l'autoroute et sentent les gazs d'échappement. Si je ferme les yeux, je peux imaginer que Laïka n'est pas très loin, creusant un trou et se remplissant la truffe de terre, encouragée par ma Maman. J'entends même Marcel ronger son bâton. Le parc est tellement vaste que l'on n'y entend aucun bruit de circulation. J'ai lu que la forêt était composée de 120 000 arbres de 365 essences différentes. Ces arbres ont été offert au parc lors de la construction du sanctuaire Meiji Jingu et proviennent de tout le Japon. Je continue un peu et tombe sur ce qui ressemble à un alignement de fûts de sake. Les explications ne sont qu'en japonais, je ne peux donc pas vous dire de quoi il s'agit (Marie, si tu as une idée?)


Je continue mon chemin. C'est incroyable la quantité de touristes étrangers qui viennent ici. J'aurai même l'occasion d'entendre du français sous la forme d'une petite fille à la voix perçante qui hurle au lieu de parler (mais que font ses parents?!?). Mais il y a surtout des Américains. Ce qui est incroyable ici, c'est que quand un autre "gaijin" me voit (c'est moins vrai pour les touristes), il détourne le regard et m'ignore du mieux qu'il peut. c'est comme si les gens qui viennent habiter ici avaient voulu fuir le monde occidental et qu'ils souhaitaient en ignorer n'importe quel aspect-moi compris. Je ne leur demande pas un sourire, mais juste de ne pas détourner la tête... Ouh alors, je me fais des histoires et ils me trouvent tellement moches qu'il ne peuvent pas supporter de me regarder.

Bon, revenons à yoyogi. Je passe sous un second torii qui fut construit en 1975 dans le bois d'un cyprès vieux de 1500 ans. J'aperçois enfin le sanctuaire. D'après le guide que Marie m'a très gentiment offert (encore merci Marie!!!) Le Meiji Jingu, sanctuaire shintoïste le plus important de Tokyo fut construit en 1920 afin d'honorer les âmes de l'empereur Meiji (1852-1912) et de sa femme, l'impératrice Shoken (1850-1914). Le sanctuaire fut détruit par les bombardements américains en 1945 mais reconstruit en 1958. Avant d'entrer dans le sanctuaire lui-même, il faut se laver les mains et la bouche avec de l'eau puisée à une fontaine à l'aide d'une petite louche de bois. Il s'agit de se purifier avant de rentrer dans le sanctuaire et d'y prier.


On peut ensuite entrer dans le sanctuaire. On passe d'abord par une porte extérieure. On débouche alors dans la partie extérieure du sanctuaire: une grande cour gravillonnée. A cet endroit, je tombe sur un couple de mariés shintô. Ils sont magnifiques. Tout le monde les prend en photo et ils se laissent faire docilement. La mariée incarne vraiment l'idée de pureté, portant un costume blanc et une coiffe de la même couleur, le visage baissé timidement oubien peut-être pudiquement.

Un peu plus loin, il y a également une petite échoppe qui vend les porte-bonheurs que l'on retrouve habituellement dans les temples shintô, les anamori. Il s'agit en général d'un petit sac de toile, brodé de kanjis dorés et de fleurs colorées et fermés par un petit cordon. A l'intérieur se trouve un voeu inscrit sur un morceau de papier ou sur une petite planche de bois. Il ne faut surtout pas ouvrir le sac et lire le voeu ou bien le porte-bonheur ne marchera plus. La plupart des anamori que l'on trouve au sanctuaire Meiji sont en rapport avec les études: réussite à un exament d'entré, obtention d'une bourse, bons résultats... Mais certains sont également sensés souder un couple, apporter l'amour, éloigner les accidents de circulation...

Il faut ensuite passer l'entrée intérieure qui débouche sur une autre cour. Au fond se trouve l'entrée du temple où il est possible de faire des dons et où les fidèles viennent prier. Malheureusement, les batteries de mon appareil photo sont tombées en panne à ce moment et je n'ai pas pu prendre de photos. Mais je reviendrai, je vous le promets. Devant le temple, de chaque côté se trouvent deux arbres magnifiques. Sous l'un d'entre eux, on trouve des petites plaquettes de bois suspendues. Il s'agit de plaquettes votives: on peut les acheter à une échoppe pour 500 yens, y inscrire un voeu, puis les suspendre sous l'arbre avec toutes les autres plaquettes. Les moines du temple prieront alors chaque matin pour que les voeux sous l'arbre se réalisent. On peut trouver des plaquettes dans toutes les langues, certaines sont vraiment très touchantes.


Je serais bien restée plus longtemps au sanctuaire Meiji, il me reste encore beaucoup de choses à y découvrir. Malheureusement, il ferme très tôt et les horaires en sont variables: Sayaka m'a expliqué que cela dépendait de l'heure à laquelle se couche le soleil. Or, le soleil se couche très tôt ici. Il est 16h30, et je dois déjà partir. Avant de rentrer, je fais encore un petit tour à Harajuku, sur l'avenue Omote-sando, surnommée "les Champs-Elysées de Tokyo (honnêtement, ceux qui l'ont surnommée ainsi ne sont jamais allés à Paris) bordée de multiples boutiques. Je me rends ensuite à Shinjuku. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai l'intention de revenir, et comme tout photographe professionnel, je vérifierai mon matériel avant de partir ;-)

!!! VOUS TROUVEREZ PLUS DE PHOTOS DU SANCTUAIRE MEIJI SUR L'ALBUM QUI LUI EST CONSACRE !!!

PS: Petite anecdote personnelle pour ma Maman: devant la gare de Shinjuku, il y avait des bénévoles de la SPA japonaise qui recueillaient des fonds accompagnés d'un... golden-retriever. Je pense que si ils ont gagné beaucoup d'argent c'est sans doute grâce à lui. Il était vraiment magnifique et tous les gens s'arrêtaient pour le caresser en laissant un peu d'argent. Je suis sure qu'il aurait beaucoup plus à Laika et qu'elle ne se serait pas arrêtée à la barrière que représente la langue pour mieux le connaitre.

01 octobre 2005

Soirée Karaoke

Hier soir, après le repas, on a proposé à Kayo de nous sortir le lendemain, et sur le ton de la plaisanterie, j'ai suggéré d'aller au karaoké. Immédiatement, Kayo s'est tournée vers moi, une petite lueur d'excitation dans l'oeil et a dit "Karaoké? D'accord, je sais où il y a des chansons en anglais et en français, je vous envoie un e-mail pour vous donner rendez-vous". Damn it!!!

Le karaoke, soyons honnêtes, est une activité considérée comme absolument beauf en France. J'étais moi même de cet avis jusqu'à ce soir. Kayo est venu nous chercher vers 18h. Malheureusement, Shannon n'a pas pu nous rejoindre et nous voila en route dans le bus 54 qui relie le centre de Sengawa au centre de Mitaka, deux quartiers de Chôfu. Sur le chemin, Kayo ne cesse de nous mitrailler avec son appareil photo. Mais bon, on commence à s'habituer. A Mitaka, elle nous conduit droit au "Hello Kitty Karaoke". Bon, je n'ai franchement pas une grande affinité pour Hello Kitty depuis que j'ai dépassé l'âge de trois ans. Mais il y a aussi une image d'un petit personnage que je trouve "kawaiiii" (mignon en japonais) (tu sais Marie, le chien jaune avec un beret qui porte son petit copain sur ton stylo... Comment est-ce qu'il s'appelle déjà?). Après une séance photo devant ces petits personnages, nous arrivons à la réception du karaoké.

C'est très chic, et comme dans tous les bâtiments au Japon, la clim' y est poussé à fond et il y fait beaucoup trop froid. Kayo nous demande combien de temps nous voulons rester. Je propose une heure; elle propose deux heures... Ce sera donc une heure et demie. La réceptionniste nous remet un petit carton avec un numéro. Il s'agit de notre numéro de chambre.

Nous prenons alors l'ascenceur, trouvons notre salon et alors là... Surprise!!! Ca n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Il s'agit d"une petite pièce avec un énorme téléviseur, une grosse machine en dessous pour choisir ses chansons, des hauts-parleurs... Il y a même un menu avec divers plats et boissons, un téléphone pour appeler la réception et passer commande, et d'énormes bottins remplis de chansons de tous les horizons. Oh la la, où est-ce que je suis encore allée me fourrer!!!

A peine arrivée, Kayo nous passe une chanson française: "tout tout pour ma chérie". Perrine se lance et je la suis. Petit problème: on connait juste le refrain. Perrine se met à inventer la mélodie et ça marche. Ensuite, Kayo enchaine avec la chanson du générique de "mon voisin Totoro", mais à part "tonari no To-to-ro to-tooo-ro", on ne connait pas grand chose. En plus, lire en japonais à la vitesse des paroles, c'est un peu trop rapide pour moi. Nous cherchons frénétiquement dans les botins, les chansons que nous connaissons: "Jingle bell" , "Michelle", des Beatles, "No Surprises", "All is full of love", "Song for the dumped" et des tonnes d'autres chansons en anglais. Encore beaucoup de fous rires ce soir. FInalement, une heure et demi au karaoke c'est bien trop court. A tous ceux qui se rendent au Japon et qui envie de rigoler entre amis: rendez-vous au karaoke, vous ne serez pas déçu.

Pour finir la soirée, nous nous rendons dans un restaurant de hamburger, ou "ham-bagaaa" en japonais. Les hamburgers japonais sont très différents de ce que l'on désigne par hamburger chez Mac Donald. Normalement, le terme "hambagaa" ne désigne qu'un steak aux oignons et aux épices, sans pain. dans ce restaurant, les hamburgers sont servis entre deux tranches de pains. Je choisis le negi miso hamburger: il s'agit d'un steak à la japonaise avec du poireau japonais émincé et une sauce au miso. Miam, c'est délicieux.

De retour à la gare routière de Mitaka, je voudrais prendre la machine qui sert à payer son ticket dans le bus: on glisse les pièces dans une fente et elles tombent sur un petit tapis roulant qui comme par magie, les reconnait et vous rend la monnaie. J'ai malencontreusement pris le chauffeur de bus en photo (mais je l'ai pas fait exprès) qui a été ébloui par mon flash et qui n'a rien osé dire ce qui a fait mourir de rire Perrine et Kayo pendant tout le trajet de retour. Je mets donc la fameuse photo ici:

Tous droits réservés